Esprit de Pirate
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Date d'inscription : 18/09/2009
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 Sujet: Promenade nocturne - Esprit Céleste  Dim 20 Sep - 11:00 |
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« La solitude ne ronge pas le cœur d’un solitaire, la foule, si…
La nuit avait déployée ses sombres rayons, plongeant la forêt dans sa pénombre. Les étoiles brillaient faiblement, tenant compagnie à la lune qui n’était dessinée qu’en croissant. Dans le camp des Tigres, tout était calme. Quelques guerriers montaient la garde, balayant le paysage noir, près à donner l’alerte à n’importe quel moment. Assit dans le coin le plus sombre de l’endroit, seul son regard brillait. Savaient-ils qu’il était là, à guetter n’importe quoi ? Peut-être, en tout cas, ils n’en disaient rien. Assit, droit comme un I, il caressait le sol de sa fine et longue queue rousse. Respectant le silence de la nuit, il fixait un point inexistant. Ses pensées vagabondaient et s’entrechoquaient dans sa tête. Doucement, son passé refaisait surface, sans même qu’il puisse contrôler quelque chose. Cela faisait un peut plus de six lunes qu’il se sentait seul et faible. Son cœur s’était brisé et son corps s’était laissé mourir. Les muscles qui autrefois étaient parfaitement dessinés, se cachaient derrière quelques couches de graisses. Cela faisait bien longtemps que le mâle ne s’était pas entrainé. Clignant doucement des paupières, il se leva de son coin et se dirigea vers la sortit, tel un esprit qui vagabonde dans un monde qui n’est pas le sien. N’avait-il pas fait la promesse de ne pas se laisser mourir ? Si. Mais il est plus dur de faire que de dire. Esprit de Pirate se sentait de plus en plus seul et même si cela ne le dérangeait pas, cette nuit, il sentait le besoin d’avoir quelqu’un près de lui. Trottinant avec souplesse, il sortit du camp pour entrer dans la forêt plongé dans le noir absolu.
Le silence. C’est bien lui qui régnait en se moment même. Respectant celui-ci, Esprit marchait d’un pas lent et faisant bien attention à ne pas marcher sur une malheureuse branche morte ou feuille tomber de son arbre. Le silence, n’est-ce pas lui qui là accompagner au fil des lunes depuis un temps qu’il trouvait infinie ? N’est-ce pas lui qui le brise de plus en plus ? Si. Car, même si beaucoup vienne lui narrer leur exploit, lui, il n’en dit rien. Beaucoup sont ceux et celles qui n’ont jamais entendus sa voie. La queue basse, le regard viré vers le bas, il était à l’écoute de tout. Le moindre bruit qui pourrait parvenir à lui, même si il sait qu’il n’entendra surement rien cette nuit. Ses pattes le portaient où bon leurs semblèrent. Le mâle n’avait pas levé les yeux depuis son départ et ne savait pas où il était. C’est en pensant qu’il pouvait être sur les terres ennemies, qu’il releva la tête et s’arrêta. Scrutant autour de lui, il fut un peu soulager de voir qu’il était près du tunnel qui amenait il ne sait plus où. Décidant de ne pas aller plus loin, il s’assit, entourant son fin corps de sa longue queue et d’admirer les étoiles.
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