Festin. PV

Si l’habit ne fait pas le moine,
Et que les apparences sont trompeuses,
Comment savoir qui et qui ?

Mentir est une forme de lâcheté. Mentir ne sert à rien à par tisser son propre piège. A la fin, on finit toujours par tomber dedans. Je n’ai jamais menti, j’ai toujours crié au et fort ce que je pensais. Ce n’était peut-être pas le mieux à faire à certains moments, j’aurais peut-être mieux fait de me taire et d’éluder les questions, cela m’aurait évité bien des bagarres et des coups. Nous baignons dans un monde hypocrite ! Tout le monde déteste ce genre de personne et pourtant, tout le monde ne l’est pas un peu ? On veut connaître la vérité, toute la vérité, mais attention, pas la vérité qui blesse non, celle qui vous rend joyeux plutôt. Quand on vous dit la vérité, que celle-ci vous déplaise, vous frappez et vous blessez. Voila comment vous le remercier, d’être franc parmi tous ses menteurs, voila comment on les crée. Cela m’exaspère.

L’apparence n’est rien,
C’est au fond du cœur qu’est la plaie.

Soudain une voiture fila devant moi. Il passa à un cheveu de moi. Le cœur battant, je retombai sur mon popotin et regardai la rue où les voitures défilaient à vive allure. J’étais passé si près de la mort, mon cœur battait à la chamade en pensant ce qui aurait pu se passer à quelques secondes près. Cet accident me fit perdre le fil de mes réflexions et je n’arrivai plus à me concentrer sur celles-ci. Respirant un grand coup, je traversai à la hâte la chaussée et vient se loger entre le mur et une grande poubelle noire, me cachant du reste des humains. Je tremblais, encore sous le choc. Entendant des cris d’enfant, je me précipitais dans une petite ruelle étroite et sombre pour éviter les bambins trop bruyants et turbulents à mon goût. Je filai dans la ruelle, m’éloignant le plus possible de la race humaine, si hideuse et détestable. L’odeur de viandes pourries et de poissons me fit tourner la tête en direction d’un container plein à raz-bord de déchets. Fouillant du regard les rues voisines pour m’assurer que j’étais bien seul, je me faufilais vers ce container, léchant mes babines à l’idée du festin.

Un bruit me fit tourner la tête. Moi qui me croyais seul, je ne pourrais donc pas goûter à ce festin. Le voila partie n fumer. Un humain va surgir d’un moment à l’autre et me chasser d’un violent coup de pieds dans les flancs. Où était-ce un chat, plus gros et plus fort que moi, attiré lui aussi par l’odeur de la chaire, voulant savourer son festin sans mioche à côté de lui. Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je pas un jour goûter à un festin de roi. Je m’apprêtais à fuir quand…

Le soleil est haut dans le ciel, il n'y a pas de vent et dans la clan du Tigre, pas un bruit pas un mouvement d'inhabituelle. C'est tout simplement mort, encore plus que d'habitude. La grande clairière plus vide que jamais ne voit passer que quelques chats au rythme lent, qui se prélasse sous les faibles rayons du soleil. Plus loins, à quelques mètres, un long soupir retentit.

- J'm'ennuis ... !

Nuage d'Innocence est en train de se morfondre à l'entrée de la tanière des apprentis. Il regarde passer les quelques chats qui trottent et reparte dans la forêt en quete de gibier pour nourrir le clan. Lui, seul, se contente d'observer les moindres mouvement improbable du vent sur les herbes courtes qui s'agitent devant son nez. Sa petite queue touffue fouette l'air d'un air contrarié. Cela fait maintenant plus d'une semaine qu'il ne se passe rien au camps. A par aller voir les anciens il n'y a rien à faire. Tous les chats se prommenent en forêt et les reines gardent les derniers nés dans la pouponnière. C'est le calme plat et pour notre chaton sans mentor c'est un vrais calvaire.

Jetant un petit coup d'oeil à drote puis à gauche, vérifiant qu'il n'y a toujours rien à faire, il se leve et s'étire de tout son long plantant ses petites griffes pour ne pas perdre l'équilibre, puis passe un rapide coup de langue sur son pelage avant de trottinait à travers le camps. Il s'arette en plein milieu et comtemple le ciel bleu au dessus de sa petite tête. Il n'y tiens plus, il faut qui bouge. Se relevant tout d'un coup d'un petit saut il avance d'un pas préssé vers la sortie du camps. Vérifiant que personne ne le voit, il se précipite au dehors du tunnel qui ouvre et ferme l'entrée du camps en espérant qu'il ne tombe pas sur un guerrier. A peine le bout du museau dehors il observe la vaste forêt qui se trouve face à lui. Un peu désorienté pendant un instant, il reprend vite ses esprits et part se cacher à l'abrit du tunel. Puis se demandant pas ou il peut bien aller se promener, il décide de partir dans une direction qui l'inspire.Il part donc à travers la forêt vers ou son envie le menne, 'ayant pas crainte du danger et marquant par ci par là son territoire pour se retrouver. En effet à la base des troncs il griffe aussi fort qu'il peut laissant une légere empreinte dans l'écorce pour se retrouver lorsqu'il aura décider de rentrée. La forêt lui apporte pleins de nouvelles odeurs et de sons, le petit est émerveillé par tout ce qu'il voit.

Puis soudain, une affreuse odeur nauséabonde vient lui chatouiller les narines. Il n'eut même pas le temps de se demander qu'es ce que ça pourrait bien être qu'un grondement sourd le fit sursauter. Trop curieux notre chaton avance en direction du bruit, se fiant à l'odeur qui devient de plus en plus présente. Il arrive jusqu'à un immense chemin noir qui pue. Il fronce le museau et fait une grimace décidant de repartir en sens inverse pensant bien qu'il n'a rien à faire là et que ça doit être dangeureux. Il détournait la tête lorsqu'il vu filer une petite tache blanche taché à travres le chemin noir un peu plus haut sur la gauche. Il observa l'animal plus attentivement avant de se rendre compte que c'était un chat. Nuage d'Innocence le vit finir sa course de l'autre côté du chemin avant de le voir disparaitre. Nuage d'Innocence fixait de grands yeux étonnée l'endroit ou avait disparut le chat. Encore une fois trop curieux il ne put se résigner à le laisser partir sans savoir qui est ce qu'il était et d'ou venait il. Pas du clan du Tigre en tout cas. Il se jeta donc en travers du chemin et le traversa à toute vitesse, sentant le goudron chaud lui brulait les pattes. Heureusement pour lui, aucune voitures n'étaient là à ce moment. Arrivé de l'autre côté il se mit à chercher la trace du chat à travers des autres chemins identiques à celui qui venait de voir. Déscellant une odeur féline, il se mit à la suivre avec précaution. Autour de ui tout était étrange, Nuage d'Innocence n'avait jamais eut à faire à des arbres semblables à ceux là, ils étaient gris avec de la lumière dedans. Etrange, mais ça n'aretta pas notre chaton en quete d'aventure. L'odeur du chat était toujours présente, il la suivit à travers les ruelles avant qu'elle ne s'estompe sous d'autres odeurs qui firents presque vomir le petit chat blanc. Il avança très doucement à la recherche du chat à taches lorsqu'il apercut pret d'une grosse boite. Trop absorbé par toutes les nouvelles choses qui découvrait, Nuage d'Innocence se cogna dans une petite boite métalique qui résonna pendant un cours instant mais que l'autre chat avait tout de même eut le temps de percevoir.

Nuage d'Innocence s'était figé instantanément, regardant son interlocuteur avec de grands yeux ronds. Celui ci se retourna visiblement pas très à l'aise non plus. Pour cacher sa gène, Nuage d'Innocence fit un petit sourire pour cacher son embarras et avaça comme si il était sur de lui vers l'autre chat.

- Hum, salut !

Lui lança t'il d'une voix mal assurée. Maintenant qu'il était assez pret de lui, Nuage d'Innocence pouvait constater que ce n'était pas un chat adulte mais un chaton d'à peu près le même âge que lui.

- Je me promenne et toi ?

Stupide, pensa t'il au moment même ou les paroles sortaient de sa bouche. Il se promennait, il n'avait pas trouvé plus crédible comme excuse ? Il n'eut pas le temps de penser à autres chose qu'il continuer à parler sans même savoir ce qu'il voulait dire.

- J'adore venir ici, c'est tellement...,

cool !

Il aretta le massacre baissant la tête et déglutissant lentement, visiblement géné, il ne savait pas si il devait fuir très loins ou se cacher sous le monticule de dechets qui se trouver à sa gauche.

Le bruit métallique disparut aussi vite qu’il n’était apparu. Mais je n’avais pas rêvé, quelqu’un était bien ici. On m’avait suivi, que j’étais niais de croire être aussi discret qu’une ombre. Dans ce paysage gris et sombre, on pouvait me reconnaître à des mètres et des mètres à la ronde. J’étais si blanc, malgré les quelques petites taches sur mon poil. La ville était un endroit sombre et dangereuse, rares sont les chats qui osent s’aventurer ici. Le plus souvent, ceux sont les solitaires, qui n’ont aucune terre, aucun clan pour s’abriter. Obligés de fuir la forêt, ils viennent trouver refuge dans les ruelles étroites et peu fréquentées de la ville, où les restes de festin des humains viennent embaumés les rues. Moi, sans clan, sans loi, j’étais un petit vagabond qui ne connaissait rien de l’histoire des clans (en plus je n’ai même pas lu le livre ptdr). Je n’avais vraiment quitté la forêt. J’étais juste parti car la nourriture se faisait rare là-bas et que les chats des autres clans n’étaient pas très prêteurs. La ville ruisselait de nourritures, encore faut-il savoir la trouver. Mon père m’avait appris, c’était le dernier savoir qu’il m’avait laissé avant de partir, me laissant seul encore une fois, jugeant que j’étais assez grand et assez expérimenté pour vivre seul. S’il savait. Oh s’il savait à quel point je l’aimais et que je ne voulais pas qu’il parte ! J’aurais tellement aimé qu’il me demande de venir avec lui et qu’on parte à l’aventure, rien que nous deux. Mais quelque chose me dit que ce n’était pas réciproque et que mon père préférerait voyager seul.
« Des fois, un sourire, c'est juste un air bête à l'envers… ». C’est justement ce qui me vient à l’idée en voyant la boule de poil blanche me sourire. Je m’assis sur mon derrière et penchai ma tête de côté. Mon regard étincelé d’une lueur amusée et moqueuse. Qu’est-ce que ce niais fichait ici ? A voir son allure, son poil blanc sans tâche et sa petite pense bien remplit j’étais presque certains que c’était un chat des clans, bien nourri, bien soigné. Moi ! Regardez-moi ! Mon poil était taché d’essence, de saleté et de déchets retrouvaient dans les poubelles. Moi ! J’étais maigre, on voyait mes côtés et mon corps était recouvert de cicatrices. Je ressemblais plus à une larve qu’à un chat. Certains hommes avaient tellement pitié de moi qu’ils m’hébergeaient quelques jours chez eux pour que je retrouve la forme. D’autres étaient tellement dégoûtés de mon physique qu’ils me chassaient d’un coup de balais en hurlant des injures dans leur langue. Et me voila repartit à me plaindre, comme si c’était devenu une habitude. Poussant un soupir, voyant qu’il n’y avait plus aucun danger, je me jetai contre le container pour tenter de grimper dedans. C’était sans espoir, il devait bien faire 10 fois ma taille. Poussant un miaulement frustré, je fis le tour de la grosse boite noir pour trouver quelque chose sur quoi grimper et ainsi, arriver au précieux festin. Soudain, je pilai et me retournai vers le môme, qui devait à peine être plus petit que mois, de quelques lunes sûrement. Il venait de parler. Il venait de m’adresser la parole. Moi le chat de gouttière. Moi, le chat qu’on ne prête aucune attention particulière. Je le fixai inquisiteur.
- Salut ! Dis-je d’une voix sèche et grave.
Comme si je pouvais être agréable avec un mioche venait du luxe, venant d’un clan qui me chasse nuit et jour. Voulait-il se moquer de moi ? Comme tous ceux de son clan ? Et rire de ma pauvreté et de mon état pitoyable. C’était plutôt moi qui devrais rire. Ces chatons vivants dans le luxe, ne connaissant pas les dures lois de la vie. C’était pitoyable. Il fallait les élever à la dure et ne pas ramollir le cœur ainsi.
La voix de l’inconnu était incertaine. Il semblait timide, comme s’il ne savait pas quoi dire, essayant de trouver une excuse à sa présence ici. Je me redressai et le fixais de mon regard froid. Je venais de comprendre quelque chose. Mon regard se balada aux alentours. Mes moustaches remuèrent et mes narines reniflèrent les différentes odeurs qui se trouvaient non loin d’ici. Il n’y avait aucune trace de chat adulte dans le coin. Le petit était seul, c’était la première fois que je voyais un chaton se baladait dans la nature sans un adulte de son clan, surtout en dehors de leur territoire. Ce mioche avait-il feint les règles de son clan ? Que cela était amusant ! Voila que j’avais à faire à un chaton de mon âge, débordant d’énergie et d’envie de découvrir comme moi.
- Je cherche à manger.
Dis-je d’une voix plus douce, me retournant vers le container, me demandant toujours comment accéder aux festins. Mon regard se posa de nouveau sur l’inconnu, la voix se mit à trembler encore plus qu’avant. Il eut un blanc, sortant un petit mot presque dans un chuchotement comme s’il ne savait pas quoi dire d’autre.
Aimer cet endroit était tout simplement impossible. La ville puait tellement de pollution et quelques fois en été, l’odeur des égouts remontaient pour recouvrir les ruelles d’une odeur acre et désagréable.
- Heureux que ça te plaise…ici c’est moi ! Dis-je d’un ton remplit d’assurance, remontant mon petit poitrail pour faire le fier et intimidé l’autre chaton
Je souris en voyant l’inconnu baissait la tête, gêné. Il était maladroit et cela m’amuser beaucoup. Je me moquais de lui ouvertement mais que pouvais-je faire d’autre ? Je n’allais pas l’accueillir à bras ouvert alors que son clan me jetait toujours à la porte quand ils me trouvaient.

Nuage d'Innocence se détendit, le chaton n'avait pas l'air méchant. Il l'observa essayer de grimper dans la grande boîte noire sans trop de succès. Puis,le chat reconcentra son attention avant de lui répondre à son salut. Nuage d'Innocence lui fit un sourir aussi franc qu'il pouvait mais cet endroit lui donner plus des frissons qu'autres choses, pourquoi avait il fallut qu'il dise qu'il adorait ce coin. Il se méprisa lui même. Apparament le chaton cherché à manger. Nuage d'innocence ne put réprimer une moue interrogative. A manger ? Ici ? Mais pourquoi ne chassait il pas dans la forêt s'était beaucoup mieux et puis au moins la nourriture était fraiche, pas comme celle qui se décomposait sous leurs nez. Enfin Nuage d'Innocence ne dit rien, il ne voulait pas passer pour un idiot devant le chaton bicolor qui se tenait droit et fièr devant lui. Sous son pelage sale, on pouvait apercevoir ses cotes. Nuage d'Innocence était vraiment intrigué par ce chat. Il était si petit et pourtant il avait l'air si fort, il n'avait même pas peur de l'endroit obscure ou ils se trouvaient. D'ailleur le chaton ne tarda pas à annonçeait fierement qu'ici s'était chez lui. Ces paroles choquèrent encore plus le petit chaton blanc. Completement hypnotisait par le chaton en face de lui, il le regardait avec des yeux pétillant. Ainsi donc ici s'était son territoire, il n'avait pas besoin de mentor pour apprendre. Enfin ça, Nuage d'Innocence n'en était pas sur, si il fallait le chaton appartenait à un groupe de chats. Peut être tous aussi fort que lui. Enfin fort, peut être pas physiquement, on pouvait pas dire que le petit était en super forme à première vue, mais fort psychologiquement. Rien s'emblait pouvoir aretter le jeune chat dans sa quete de nourriture.

Nuage d'Innocence fixa encore un petit moment étonner le chat qui l'observer sans aucune crainte avant de s'approher devant lui essayant de l'immiter comme pour parraitre aussi fort que lui. Il se leva donc et marcha la tête haute, il voulait devenir comme ce chaton, aussi fort que lui. Losqu'il ne fit qu'a quelques pas de celui ci il le regarda les yeux pétillants avant de clamer.

- Attend laisse moi faire.

Il se mit à courrir et s'élança aussi haut qu'il put sur la benne. Mais le petit chat blanc n'était pas habitué au matériau plastique qui recouvrait la benne. Il ne trouva donc aucune prise et malgrè avoir laissé quelques marques de ses petites griffes dans la benne. Il retomba au pattes de l'autre chaton et pas très gracieusement. Il se releva rouge de honte ne voulant pour rien au monde rencontrer le regard de l'autre chaton. Il avait voulu montrer qu'il était fort et cela venait de completement échouer. Le jeune chat devait maintenant le prendre pour un faible. Ne voulant toujours pas regarder l'autre chat il bredouilla des excuses, minable.

- Ahem, j'avais..., j'avais mal calculé. En plus j'ai la patte tordue en ce moment alors ça doit être pour ça.

Il se passa la patte sur l'oreille, effectivement, Nuage d'Innocence ne serait jamais un bon menteur, Mais un idée llumineuse lui traversa la tête à ce moment là, une idée qui l'aiderait certainement à remonter dans l'estime du chat. Il y avait a quelques mètres d'eux une grosse boite en carton. Celle ci ouverte ouffrant son interieur vide au ciel. Nuage d'Innocence se redressa pour parraitre un peu pus noble puis parla à une allure folle sans prendre le temps de regarder le matou. Il parler tout en même temps qui se précipiter vers le carton.

- Je sais ! On a qu'a faire rouler cette grosse boite vers le truc la bas et comme ça tu pourras monter dessus.

Enfin faut la retourner aussi sinon ça ne sert pas à grand chose.

Il se mit à pousser de toutes ses forces sur la boîte mais celle ci ne bougeait que très, très légerement. Il ronchonna quelques chose d'incompréhensible avant de regarder l'autre chatons qui l'observait faire son manège sans apparament pas vraiment comprendre le but de l"histoire.

- Aller viens m'aider ! J'y arriverais pas tout seul !

Nuage d'Innocence continuait de se jeter sur la boite essayant de la retourner

Je veux être dans la place,
Jouer dans la cours des grands !

Assis fièrement sur mon arrière train, je ne cessais de regarder le petit nouveau. Il semblait étonner. Plusieurs sentiments se lient sur le visage de l’inconnu, passant du dégoût à l’étonner puis à l’admiration. Quoi ? Ignorait-il comment les solitaires faisaient pour se nourrir ? Son clan lui cachait même les horreurs qu’il faisait subir aux autres ? Attendant qu’il soit assez fidèle pour leur révéler leur secret machiavélique ou peut-être s’assuraient-ils qu’il soit assez niais et crédule pour croire tout ce qu’on lui et le manipulait de la sorte et dire du mal des solitaires et de l’autre clan. Ah ! Ah ! J’avais enfin compris pourquoi je ne voyais que très rarement les petits, surtout seuls. Ils étaient enfermés quelque part. Voila ma prochaine mission, il faut que je les libère, il faut que je leur fasse découvrir le monde extérieur et tout le mal que fond leur clan aux autres. Mon regard ne quittait pas la silhouette de l’inconnu. Il allait m’aider, il allait être une aide très précieuse. Encore faut-il savoir comment il s’appelle et pourquoi s’était-il enfui de son clan. Il faut que j’en apprenne plus sur lui. Me lier de sympathie avec membre d’un autre clan était juste une tactique pour m’infiltrer à l’intérieur des terres. Mon plan était tellement parfait. Trop même. Quelque chose n’allait pas. C’est pour cela qu’il faut que je prenne mon temps, que je peaufine ma stratégie. Que je l’observe sur toutes ses coutures et ne pas me tromper. Tout pourrait se jouer sur un mot de travers, sur une phrase mal dites, un ton déplacé. Mais qu’avais-je à craindre pour l’instant ? Ce petit me vouait déjà un culte face à mon assurance. Comme s’il n’avait jamais vu quelqu’un de son âge dans ces terres lugubres, comme s’il n’avait jamais vu un chat sur ces terres. Cela se voit qu’il n’est jamais sorti de sa forêt. Il sent tellement bon l’odeur des pins et des fougères, des bais des bois et des mûrs.
Le petit semblait être plus assuré. Il s’approcha de moi comme pour faire son fier, comme pour m’impressionner. Je le laissais se ridiculiser devant moi. Rien de tel qu’un pas de travers, une petite chute pour le couvrir de honte. C’est en faisant des erreurs qu’on apprend. Il en fera des erreurs. J’en fais des erreurs. Et nous apprendrons ensemble. L’inconnu passa devant moi la tête haute. Ses poils blancs ondulaient sous le vent qui venait de se lever, apportant une odeur acre de pollution et de corps en décomposition. Je grimaçais, habituer aux différentes effluves nauséabondes, ce n’était pas pour autant que j’en étais insensible. Je fixais toujours l’inconnu qui sautait sur la benne, tentant vainement d’arriver en haut. Il retomba à mes pattes, le regard fuyant le mien, les poils de ses joues rosir de honte. Je rigolai légèrement, me moquant du petit.

- Si tu le dis…

Soudain le petit chaton se mit à parler tellement vite que j’eux du mal à comprendre. Toujours sans me regarder, il se dirigea vers une boite en carton non loin d’ici. Le chaton blanc commença à essayer de pousser la grosse boite qui semblait lourde. N’ayant pas compris les paroles de l’inconnu, car il avait parlé pour mon petit cerveau. J’étais un peu perdu, ne sachant sur quel pied danser. Je me sentais ridicule à ce moment précis. L’inconnu se tourna vers moi, me demandant de l’aider. De quoi ? De pousser le carton ? Mais pourquoi faire ? Je me retournais vers la benne puis poussa un soupir, accouru vers l’inconnu et vient l’aider à pousser la grosse boite lourde. C’est bien beau tout ça, mais comment allons-nous faire pour la retourner quand elle sera près de la benne ?

- Tu crois que ça va marcher ?

Dis-je, partant déjà sur une idée pessimiste de la chose. Je me voyais déjà en train de monter sur le carton, celui-ci retourné, s’écroula sous mon poids. Je me ridiculiserai et perdrai l’estime de l’inconnu. Lui pouvait bien se ridiculiser, mais pas moi, pas aujourd’hui, pas devant lui. Aujourd’hui, je n’avais pas le droit à l’erreur ! Je devais être sur de moi et sans peur. Bombant une nouvelle fois mon poitrail, je poussais de toutes mes forces le carton avec l’aide de l’inconnu. Ce dernier commençait à avancer, lentement mais sûrement, se rapprochant peu à peu de la grosse benne qui renfermait mon futur festin.
Quand enfin la boite était assez près du container. J’arrêtai de pousser et retombai sur mon fessier pour souffler. Ma respiration saccadé, j’étais exténué par l’effort, n’ayant pas l’habitude de ce genre de chose. Mon regard se posa avec un nouvel espoir sur le haut du container. Enfin ! Ce fabuleux trésor sera à moi ! Je me léchais déjà les babines à l’idée du régal qui m’attendais. Cela faisait plus de 3 jours que je n’avais pas mangé quelque chose d’assez consistant pour me remplir la pense.

- Vite ! Vite !

Dis-je, l’excitation m’animant de nouveau

retournons cette boite qu’on puisse savourer la viande et le poisson que renferme ce gros truc noir puant.

Je sautillai autour de la boite en carton, et du chaton par la même occasion, me demandant encore comment j’allais retourner cette boite.

- J'en suis sur.

Nuage d'Innocence poussa donc aux côtés de l'autre chaton la boîte en carton qui devait bien faire 5-6 fois leurs poids. Il en profitta pour détailler de plus près sa nouvelle connaissance. Il n'avait rien en commun à par peut être le banc de leurs fourrures. Nuage d'Innocence un peu rond, l'autre chat très fin voir squeletique, lui poilu au pelage soyeux, l'autre au pelage court et hirsute. Oui, ils étaient completement différents. Mais ce n'est pas ce qui empechait Nuage d'Innocence d'apprécier le chaton à ses côtés. Certe, ils ne se connaissaient pas, beaucoup voit pas du tout mais il sentait que le chaton était quelqu'un de sympathique. Il faudrait peut être qu'il pense à lui demander son nom d'ailleur. Mais pas maintenant, la poids du carton lui prenant tout son souffle et son énergie. Ils redoublèrent d'efforts lorsque leur boîte se rapprocha de la benne. Il ne soufflèrent qu'ils leur devient impossible de pousser plus loins. Nuage D'Innocence s'affala aux côtés du chat. La langue pendante, mourrant de chaud sous son épaisse fourrure. A peine eut il reprit son souffle que le chaton à taches s'était déjà relevé et sautillait autour de la boîte manquant à plusieurs reprises de lui attérire dessus. En plus ilme demandait de me dépecher. Non mais ho, il avait qu'à avoir une idée aussi lumineuse que la mienne et se débrouiller tout seul si il était pas content. Mais Nuage d'Innocence ne dit rien, après tout s'était lui qui s'était mit tout seul dans cette situation, il n'aurait pas du suivre le chaton si il ne voulait pas en arriver là. Il agitta sa petite tête pour chasser ses remontrances personelle et afficha un sourire, après tout si il était ici c'est qui avait envie d'aventure. Il se releva donc et observa attentivement la boîte cherchant un moyen de la retourner.

- J'me dépeche, j'me dépeche !

T'es capable de me porter pour me faire entrer dans cette boite ? Ca durera pas longtemps juste le temps que je saute dedans.

Puis sans vraiment laisser le temps de répondre à l'autre chat il lui expliqua ce qu'ils allaient faire. Prenant un ton de commando, cela lui rapella les longues parties de jeu avec sa soeur.

- Alors j't'explique. Tu me fais grimper dans cette boîte, ensuite quand je suis dedans tu te pousses du milieu si tu veux pas te retrouver écrasé en dessous. Ensuite je vais me jeter sur un coté pour la faire basculer. Des qu'elle est en équilibre tu n'aura plus qu'à pousser le dos pour qu'elle retombe du bon côté. En attendant je me serrais débrouillé pour sortir. T'es d'accord ?

Tout exitait a son tour par son projet, cela faisait bien longtemps que Nuage d'Innocence n'avait pas parler comme ça avec quelqu'un et qui ne s'était pas amuser autant. Et puis même si le faite de devoir manger cette chose dont l'odeur horible sortait de la grosse boite noire, il se disait qu'il ne serait pas obligé et puis qu'au moins il se serait bien amusé. En tout cas beaucoup plus que s'il était resté au camps.

Mon ventre gargouillé, il semblait avoir compris que le festin approchait, que l’heure de manger était bientôt arrivée et qu’il allait enfin se remplir après 2 jours de jeune. L’odeur de pourritures se fit plus présente, plus persistante que jamais. A ce moment précis, cela me donnait plus faim que du dégoût. Je voyais déjà la viande, le poisson, peut-être même des rats vivants qui pourraient me procurer de la viande fraiche. Me léchant les babines, je m’étais arrêté pour fixer rêveur la benne à ordure. Mon corps frémissait d’impatience. Les explications du chaton me passèrent par-dessus la tête. Je ne l’écoutais plus, captivé par la nourriture si proche et pourtant inaccessible. Je bondis encore une fois sur le container, voulant une dernière fois essayer de grimper sans utiliser ce carton. Mes petites griffes râpèrent contre la paroi en plastique, produisant des traces de griffes dans la matière noire. Je retombais avec légèreté sur le sol caillouteux, la mine boudeuse, le regard déçu glissa sur la benne avant de se poser sur le chaton qui terminait ses explications.
Je restais un moment sans réagir, n’ayant pas entendu les recommandations de l’inconnu. Mon ventre produisit un son énorme qui fini en écho jusqu’à l’autre bout de la ruelle. Grimaçant, je lançais un regard d’excuse à l’inconnu avant de me positionner près de lui, présentant mon dos pour qu’il grimpe dessus. Les seuls mots qui j’avais pu entendre était dedans, reverser, sortir. Mon petit cerveau avait fusé, essayant de relier ces mots dans un ordre logique avec le carton. Je crois avoir compris le principal, c'est-à-dire le fait de le faire grimper dans le carton ainsi il pourra renversait ce dernier et sortir avant que le carton ne tombe dessus.

- Vas-y grimpe !

A ce moment précis, je sentis une odeur. Une odeur qui aurait m’alerté. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas réagis sur le coup. Cela était une grave erreur qui pourrait me mettre en danger moi et mon nouveau compagnon. C’était l’odeur d’un autre chat, tout aussi vagabond que moi. Plus âgé, donc plus expérimenté, il rodait sûrement dans les parages en quête de nourriture. Il avait du sentir la benne et il était non loin d’ici, peut-être à 2 ou 3 ruelles plus loin. Trop concentré sur ma tache, je mis l’odeur de côté et attendit impatient que Blanco, surnom sous lequel j’appellerai dès aujourd’hui ce gentil matou en attendant son nom, grimpe sur mon dos et renverse cette boite de carton pour que je puisse dégustait mon repas tranquillement. J’étais aussi en train de me demander si je devais laisser une part à ce petit chaton qui m’a proposé son aide sans même me connaître. Je n’avais aucune envie de voir mon festin séparé en deux, j’avais tellement faim que j’aurais pu manger un éléphant à moi tout seul.
Cela me faisait tellement bizarre. L’idée de partager ma nourriture ne me serait même pas venu à l’esprit il y a 2 jours de cela. Mais ce petit me faisait tellement pitié à vrai dire. Il ne connaissait rien de la vie. Rien de cette foutue vie de merde que je devais vivre chaque jour, dans la misère, la pauvreté la plus totale et la faim. J’avais tellement envie qu’il connaisse tout cela. Non pas pour qu’il souffre, mais pour qu’il ouvre enfin les yeux et qu’il découvre que la vie n’était pas toujours fait de la chaleur d’une mère et de la douceur d’un foyer. Non la vie était bien plus que cela et j’étais tellement attristé qu’il soit aveuglé de la sorte.
Je me décrispai quand il fut à l’intérieur, ou peut-être ne l’était-il pas. En tout cas le poids n’était plus sur mon dos. Levant le regard, je vis la silhouette noire du chat que j’avais senti quelques minutes au paravent. Soudain, je me jetai contre le carton, faisant par miracle retourner celui-ci, ou peut-être était-ce grâce à l’aide de Blanco, ceci étant, je ne le voyais nulle part. Peut-être était-il caché par le carton, où encore mieux, sous le carton, ça lui évitera bien des égratignures.

- Tais-toi ! Fait aucun bruit, aucun son, fait comme si t’étais mort.

J’aurai tellement voulu être dans ce carton à ce moment précis, pas sous le regard cinglant du mâle en face de moi qui allait voler mon repas. J’aurais voulu pleurer, si la vie ne m’avait pas appris et forcer à garder mes larmes à l’intérieur de moi.

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